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Le Bouc - compagnie soleil vert

Le Bouc

de Rainer Werner Fassbinder

mise en scène : Rodrigue Aquilina
Compagnie l’Entre-Deux - Moustiers / Lyon
création en lien avec Laurent de Richemond (acteur)


avec Céline Paris, Jean-Michel Portal, Laurent de Richemond


Un groupe de jeunes bavarois, eux-mêmes victimes de l’oppression ordinaire, représente face au grec Jorgos, la majorité devenue secte et, une fois déchaînée, horde.
Le travailleur immigré, par sa seule différence, déstabilise le groupe et cristallise sur sa personne une haine nourrie de fantasmes et de frustrations, dont la sexualité est le catalyseur : haine du miroir, au total, plutôt que de l’étranger comme tel.

Le théâtre de Fassbinder comme son cinéma laisse se diffuser la conscience du monde qui nous entoure sans proclamer politiquement, en détournant le réel.
J’ai proposé de travailler cette pièce comme une voix, à savoir, deux acteurs qui prennent en charge les voix des jeunes bavarois et un seul acteur qui se charge de l’étranger.
Dans cette proposition, on peut entendre la rumeur qui rend furieux, la frustration qui nourrit la haine, la peur de soi qu’on transforme en peur de l’autre. Au final, nous entendons un magma d’humanité qui essaye de se sortir de sa propre prison intérieure.
Ce texte est important aujourd’hui et dans cette difficulté à l’ouverture qui ébranle nos sociétés, je reste certain que le théâtre, dans sa discipline vivante, reste un vecteur d’évolution pour la pensée du monde.

Rodrigue Aquilina


Sang du Christ abreuve-moi
Eau de son flanc lave-moi
Souffrance du Christ conforte-moi
O bon Jésus exauce-moi
Dans tes blessures cache-moi
Près de toi toujours garde-moi
Pour que je puisse te chanter
Avec tous tes saints en toute éternité. Amen.

Voici l’agneau immolé
le sacrifice accompli
nous avons O Dieu contemplé
ta puissance et ta grâce infinies.

Notre porte est marquée de sang.
Car il est l’agneau pascal
qui pour nous rôti d’un ardent amour.

Chaque pute à nègre chez nous a des seins de caoutchouc,
mais les gens de notre espèce n’ont rien, eux.

Parce qu’il a semé le désordre,
Parce que nous voulons notre tranquillité.
La paix, c’est important pour nous.
Parce que tu ignores toute honte.
Parce que tu ramasses tout ce qui traîne.
Et tu ne regardes jamais que les mains des autres.