compagnie soleil vert

(…)
MADRE. - Regardez-moi ça si elle est pas conne !
GARBO. - Mais comment es-tu tombée, Irina ?
IRINA. - Je ne sais pas, je me suis évanouie.
MADRE. - Je vous l’avais bien dit qu’il ne faut jamais la laisser seule ! Et maintenant qu’est-ce qu’on va faire ?
GARBO. - Il faut l’emmener tout de suite chez le docteur Feydeau pour lui poser un plâtre.
MADRE. - Le docteur Feydeau ? Vous êtes pas folle, non ? Il l’a déjà soignée pour une conjonctivite et il l’a laissée à moitié aveugle !
IRINA. - Oh, arrête, maman. Je peux arriver en Chine comme ça.
GARBO. - Tu ne peux pas faire un voyage d’une semaine avec une jambe cassée, Irina !
TRINA. - Mais si.
MADRE. - Irina, tu ne peux pas voyager comme ça !
IRINA. - Arrêtez de me traiter d’idiote !
GARBO. - Personne ne te traite d’idiote, Irina !
IRINA. - Si on ne part pas ce soir on ne partira jamais ! Tout le monde le saura demain qu’on veut s’évader et on nous mettra aux fers !
GARBO. - Personne ne saura que tu veux t’évader ! Comment le sauraient-ils ?
IRINA. - Parce que je le dirai, moi.
MADRE. - Vous avez vu comment elle est ?
GARBO. - Irina, tu viens de dire quelque chose de très pervers.
IRINA. - Je suis comme ça. Si ça ne vous plaît pas, partez en Chine toute seule !
MADRE. - Je vais chercher le fouet, tu vas voir !
Je vais lui foutre une de ces raclées qu’elle va rester marquée toute sa vie !
(…)