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Le Malade Imaginaire - compagnie soleil vert

Le Malade Imaginaire

presse et témoignages

Philippe Venturino / Phaconews.com
Emmanuelle Gall / Télérama
Michel Neumuller / La Marseillaise
Patrick Merle / La Provence
Annabelle Kempff / La Provence


Donnez le goût du théâtre à vos enfants !

C’est toujours agréable de voir un théâtre plein. Et c’est encore mieux quand ce sont des enfants qui constituent l’essentiel du public. L’idéal, c’est quand ce jeune public vit un moment exceptionnel, le manifeste tout au long du spectacle, et sort avec du rêve plein la tête. Je suis sûr qu’en sortant du "Malade Imaginaire", la moitié des enfants voudront faire du théâtre.
Alors avant de laisser le collège les dégouter de Molière, amenez d’urgence les enfants voir ce spectacle, car c’est vraiment un spectacle jubilatoire ! Tout en restant fidèle à la langue et à l’esprit de Molière, Laurent de Richemond a su en présenter une version destinée à un public très jeune (dès 4 ans ), mais qui embarque aussi les adultes, tout simplement parce qu’il ne prend pas les enfants pour des êtres stupides.
Le décors est très simple, mais il évoque parfaitement le siècle du roi soleil. Les costumes sont charmants. Les lumières bien travaillées. Quant à la bande son, elle est absolument géniale : les musiciens de l’époque, Lully et Charpentier, partagent la vedette avec quelques compositions plus contemporaines dont l’effet comique est très réussi.
Les comédiens sont excellents et portent avec élégance et conviction un texte et une intrique qui trouvent dans leur jeu et dans leurs voix un sérieux coup de dépoussiérage. Ils ont a chaque instant la conscience de leur public, et créent avec lui une complicité extraordinaire.
Vous devez absolument amener vos enfants, vos neveux, vos voisins, votre petit frère ou votre petite cousine partager ce moment exceptionnel.

Philippe Venturino / 30 décembre 2011


Déjà vu “Le Malade imaginaire” ? Peut-être pas dans la mise en scène de Laurent de Richemond, qui parvient à faire entrer le Grand Siècle dans le mouchoir de poche du Badaboum théâtre et à emballer les enfants à partir de 4 ans. On y savoure la langue de Molière, la musique de Lully et Charpentier, mais aussi les tubes de Serge Lama ou Claude François, Gaston Ouvrard ou Serge Gainsbourg, ainsi qu’un étonnant morceau “électrodigestif” créé par Laurent Boudin. Sur scène, Argan (Laurent Vignaux, très drôle) est entouré par Jocelyne Monier et Edith Amsellem, qui se partagent respectivement les rôles de Toinette et Thomas Diafoirus, Angélique et Béline. Belle performance, car les deux comédiennes changent quasiment à vue de costume et de personnage, jouant et déjouant l’illusion comique. En une heure, le trio offre une belle leçon de théâtre qui vaut tous les devoirs de vacances.

Emmanuelle Gall / Télérama / Janvier 2012


« Molière adapté pour les enfants : Un « Malade Imaginaire » monté sur ressorts »

La dernière création du Badaboum Théâtre est réussie, joyeuse et enlevée.
Cette dernière incursion dans l’univers des classiques, c’est un monument du théâtre français : « Le Malade Imaginaire », de Molière, mis en scène et adapté par Laurent de Richemond.
Le moins qu’on puisse dire est que la mise en scène de Laurent de Richemond est dynamique. On saute, on danse, et l’expressivité des visages doit beaucoup au cinéma muet.
En revanche, les acteurs (Laurent Vignaux, Edith Amsellem et Jocelyne Monnier, tous excellents, vifs et expressifs au possible) ne sont pas muets, eux.
Les crises, les disputes, outrées, paroxysmes, donnent lieu à force de cris, qui mettent beaucoup d’ambiance dans cette satyre des médecins et des hypocondriaques. Quant au texte, c’est un mélange savamment dosé de français impeccable et d’interjections fin XXe siècle qui donne beaucoup d’humour à la pièce.
Rappelons l’argument en deux mots : Argan se croit malade, son épouse attend son héritage et il veut marier sa fille à Thomas Diafoirus, qui s’apprête à devenir médecin, ce serait pratique pour les soins. Angélique, sa fille, préfère Cléante, et trouve en Toinette, la servante, une alliée efficace. Évidemment tout se termine bien.
Il y a dans cette adaptation, des ressorts comiques tout simples, mais si efficaces. Un simple “oh !” par exemple, peut-être décliné sur tous les tons : l’étonnement, la surprise, l’indignation...
La répétition bien connue de la fameuse maladie qu’aurait Argan : “le poumon ! le poumon vous dis-je” est repris par le jeune public, qui se mêle bien facilement de ce qui se passe sur scène, ce qui est d’ailleurs recherché. Pour ces enfants, Molière ne sera ni un inconnu, ni un ennuyeux.
Par-dessus tout ça, on rit, on grimace, on chante, on danse, les trois acteurs donnent le rythme d’un menuet plutôt endiablé. Ce malade imaginaire doit beaucoup au sens du rythme que les acteurs lui donnent, et beaucoup aussi à leur faculté à changer de personnage. Edith Amsellem est aussi Angélique, mais aussi l’indigne l’épouse d’Argan.
Jocelyne Monier est une Toinette rusée et bonne comme il se doit, mais aussi un Diafoirus aussi sot qu’il convient. Seul Laurent Vignaux reste du début à la fin Argan. Rarement malade se sera démené à ce point. A croire qu’il souffre surtout d’agitation. Ce qui rend les enfants malades de rire. Surtout, que personne ne les soigne !
Toute cette agitation se déroule dans le décor très Louis le quatorzième de Francis R et de Claire Leménager, et les costumes adorables et lumineux de Blandine Poulat.

Michel Neumuller / « La Marseillaise » / 11 Mars /2001


L’autre “Malade imaginaire” du Badaboum théâtre

Tandis que se joue celui de Gildas Bourdet à la Criée, son voisin donne sa version pour des jeunes spectateurs conquis
Pur hasard du calendrier : si Gildas Bourdet a rajouté « Le malade imaginaire » à la saison de la Criée pour cause de défection du Piccolo Teatro de Milan, celui de son voisin, le Badaboum théâtre, était dans la programmation depuis le début. Les deux propositions se jouent donc actuellement.
Sans chercher à établir aucune comparaison - les moyens mis en jeu ne le sont pas -, la mise en scène de Laurent de Richemond permet aux tous petits d’appréhender un classique en retenant l’essentiel de la narration : d’un côté, l’obsession médicale d’une bonne santé d’Argan, le père ; de l’autre, les désirs amoureux de sa fille Angélique. Le tout arbitré comme il se doit chez Molière par la servante Toinette.
Dans l’espace minimal dont dispose le Badaboum théâtre, on a tendu de belles tentures rouges, un immense soleil lumineux irradie le fond du plateau et la musique, appropriée, emprunte à Charpentier, Lully, avec des apports contemporains de Laurent Boudin.
Une fois encore, la distribution prouve qu’avec peu de monde, on peut faire des miracles. Sur sa chaise roulante, en homme-orchestre jouent de la sonnette, Laurent Vignaux est un Argan inspiré, dans la tradition, associant les enfants à ses malheurs gastriques et conjugaux.
L’entourant, Edith Amsellem et Jocelyne Monier font des merveilles, se glissant rapidement dans divers habits et jouant malicieusement de la confusion engendrée auprès du jeune public attentif.
La première est la belle Angélique, drapée dans sa frustration de ne pouvoir aimer celui dont elle est éprise, puis Béline, une épouse distante...
C’est la deuxième qui joue ce Thomas Diafoirus en forme de repoussoir, brillante par ailleurs en Toinette.
L’intérêt du projet réside non seulement dans la faculté qu’a eu la troupe d’offrir un condensé clair mais aussi dans la réactivité permanente des enfants, éprouvant plus encore que d’ordinaire leur éveil et leur intelligence spontanée.

Patrick MERLE / « La Provence » / 12 Mars 2001


"Le Malade Imaginaire" du grand théâtre pour les petits

"Le malade imaginaire n’est pas une œuvre littéraire un peu pompeuse qu’il nous faudrait traiter absolument comme un classique avec le respect que l’on accorde aux morts" explique le metteur en scène. "N’oublions pas qu’avant tout c’est du théâtre, pleinement et profondément du théâtre, Molière est accessible à tous, petits et grands, quand c’est par le jeu que se révèle le texte".
Spectacle ouvert aux enfants, privilégiant le langage théâtral au langage littéraire, ce Malade imaginaire-là bénéficie donc d’une belle dynamique scénique : un immense soleil lumineux en fond de scène se référant à LouisXIV, l’enfant roi, de belles tentures rouge, des costumes et des danses baroques du XVIIe siècle, sur des musiques empruntées à Lully et Charpentier, avec des apports contemporains imaginés par Laurent Boudin.
Ballet savamment orchestré entre les trois comédiens (Laurent Vignaux, Edith Amsellem et Jocelyne Monier) endossant tour à tour les rôles de Argan, Toinette, ,Angélique, Béline, Diafoirus père et fils, Cléante et M. Purgon, ce Malade imaginaire pour enfants ne perd en rien de son rire et de son mordant : en l’occurrence, une satire des médecins et de l’hypocondrie.
Rappelons le propos : Argan, qui se croit malade, veut marier sa fille Angélique à Diafoirus, qui s’apprête à devenir médecin, tandis que sa femme attend son héritage. Sa fille, elle, préfère Cléante, et trouve en Toinette, la servante, une alliée efficace.
Une œuvre classique revisitée avec intelligence, donc, par un grand théâtre pour petits, à savoir le Badaboum.

Annabelle KEMPFF / « La Provence » / 29 Décembre 2003